Non classé

Que mangeaient les bébés du Moyen-Âge ?

Mais que mangeait Karadoc ! 🛡⚔

Nos sociétés actuelles nous abreuvent d’informations sur comment alimenter bébé dès son plus jeune âge, les risques de carences, les risques d’allergies, les bénéfices d’une alimentation santé dans les premières années de la vie… Tous ces avis ne sont que la résultante des avancées scientifiques modernes, qui permettent de comprendre l’impact de l’alimentation sur le corps humain et son développement.

Mais qu’en était-il au moyen-âge, quand les parents ne possédaient pas toutes ces clés pour réussir la diversification alimentaire de bébé ?

L’allaitement

Au Moyen-âge l’alimentation des enfants était constituée de lait maternel, la façon la plus simple et la plus naturelle de nourrir son enfant. On pensait alors que c’était l’allaitement qui permettait la transmission des traits héréditaires de la mère au bébé.

Cependant, cette pratique n’était pas toujours réalisée puisqu’elle posait parfois problème. En effet, pour les paysannes qui travaillaient dur, durant de longues journées et dans des conditions difficiles, la production de lait maternel pouvait être drastiquement diminuée. Si l’allaitement n’était pas possible, on donnait à l’enfant du lait animal, souvent du lait de chèvre, de brebis ou parfois d’ânesse, bouilli. Le lait de vache n’était pas consommé par les enfants non sevrés car trop indigeste. Ces pratiques n’étaient toutefois pas courantes puisque, comme pour la transmission des caractères de la femme allaitante, on pensait que les laits animaux transmettait la « bestialité » aux enfants.

A l’époque médiévale, le biberon n’existait pas. Il s’agissait d’une corne de vache percée. L’utilisation de ce type d’instrument entrainait souvent un trop gros débit et donc des risques d’étouffement.

De même, dans les familles nobles les mères n’allaitaient pas leur propre enfant. Les bébés, dès leur naissance, étaient confiés à une nourrice qui les éduquait et les nourrissait. On choisissait cette nourrice d’après ses attraits physiques et intellectuels pour qu’elle puisse les transmettre à l’enfant. Il était alors préférable de trouver une nourrice qui ressemble à la mère biologique de l’enfant.

De plus, l’allaitement n’était pas réalisé durant les premiers jours de la vie de l’enfant car les croyances populaires qualifiant le colostrum comme nocif pour l’enfant.

Le sevrage

Le sevrage ne se faisait pas de manière délicate et progressive comme cela est préconisé aujourd’hui (lire notre article sur Le sevrage : quand et comment faire ?). Cela se faisait par l’ajout de saveurs amères sur le sein pour provoquer la répulsion de l’enfant. Pour cela, toutes sortes de produits étaient utilisés dont de la moutarde, l’absinthe amère, la suie ou même le cérumen.

L’alimentation solide

Lorsqu’apparaissent les premières dents, les enfants étaient nourris avec des bouillies. Ces bouillies étaient des mélanges de lait (le lait de vache était alors autorisé) et de farine (souvent de la farine d’orge) : gâteaux ou pain émiettés. Dans les familles les plus riches on ajoutait du miel ou du vin dans ces préparations. Le vin cuit ne contient plus d’alcool mais possède toujours des tanins, bons pour lutter contre les diarrhées. Parfois, ces bouillies étaient données bien plus tôt, dans un souci d’apporter une alimentation solide et donc considérée comme plus nutritive, dès les premiers jours de la vie de l’enfant. Le but étant de rendre l’enfant le plus costaud possible. On pouvait également leur donner des pommes cuites.

Après les bouillies, en grandissant, l’enfant mangeait des plats hachés ou prémâchés par un adulte. Lorsque l’enfant rejoignait la table familiale, il continuait de recevoir une alimentation spécifique faite de nourriture juvénile : des poussins, du veau, du chevreau, du lapereau… Les enfants étaient également exemptés des périodes de jeûne comme le carême.

Les quantités

Les mères nourrissaient beaucoup leurs enfants (beaucoup trop !) car elles pensaient ainsi les rendre forts et surtout limiter le risque de mortalité qui était, à l’époque, d’un enfant sur quatre avant l’âge de un an. Plus l’enfant était gros et gras et plus cela représentait une signe de bonne santé selon les mères.

Alors, les choses ont bien changé maintenant n’est-ce pas ? ;-D

Lectures complémentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *