Les matières grasses ont mauvaise publicité chez les jeunes parents et plusieurs études le démontrent. Souvent associées à l’image de déséquilibre alimentaire, de surpoids et d’obésité et de développement de pathologies cardio-vasculaires, elles sont pourtant essentielles dans l’alimentation de votre tout-petit !
Les lipides ont une place centrale dans l’alimentation des nourrissons et jeunes enfants pour trois raisons : ils sont leur réserve principale en énergie, leur apportent des vitamines indispensables (A, D, E, K) et permettent le bon développement de leur organisme, en particulier, pour la maturation des fonctions cérébrales et du système nerveux. C’est pourquoi ils doivent représenter 50% des apports alimentaires jusqu’à 3 ans (selon l’ANSES) et être supérieurs aux apports en glucides (contrairement aux recommandations chez l’adulte).
Quand commencer à ajouter des matières grasses dans l’alimentation de bébé ?
L’allaitement maternel ou artificiel (enrichi en acides gras essentiels), donné dans les quantités adaptées à l’âge de l’enfant, couvre ses besoins journaliers en acides gras. C’est à partir du début de la diversification alimentaire (vers 4 mois) qu’il faut ajouter des matières grasses dans son alimentation, sans oublier de les choisir judicieusement et de les utiliser à bon escient pour en préserver tous leurs bienfaits.
Quelles matières grasses privilégier ?
La première année de la vie, les besoins des nourrissons en acides gras essentiels sont très importants. Cela s’explique notamment avec un développement cérébral exceptionnel : le cerveau de votre bébé pèse environ 400 g à la naissance pour atteindre 1 kg à 1 an et 1,3 kg à 5 ans. Cette croissance extraordinaire nécessite des Omega 3 pour former les neurones et leurs liaisons nerveuses.
Il faut donc privilégier les huiles végétales et les poissons gras, apportant à votre enfant les acides gras essentiels (Omega 3 et Omega 6), appelés ainsi car ils ne peuvent être synthétisés par notre organisme et doivent ainsi être apportés par l’alimentation.
Les matières grasses riches en Omega 3 et Omega 6 :
- Les huiles végétales de colza, olive, lin, maïs, noix, tournesol
Attention : certaines huiles comme l’huile de lin résistent mal à la chaleur et perdent une partie de leurs bénéfices si elles sont chauffées. Il est donc préférable, quelle que soit l’huile choisie, de la rajouter crue après cuisson (1 à 2 cuillères à café dans vos préparations).
- Les poissons gras 🐟 comme le saumon, la truite, la sardine, le maquereau… (mixés, à partir de 6 mois) ou huile associée
D’ailleurs, vous trouverez ces poissons riches en Omega 3 dans nos petits pots, à partir de 6 mois !
Les autres matières grasses à utiliser avec modération dans les préparations de bébé :
L’huile d’arachide 🥜, riche en Omega 9, peut être introduite à partir de 8 mois dans l’alimentation de votre enfant et après 1 an pour les enfants présentant un risque allergique (antécédents familiaux). Mêmes précautions pour les huiles de noisette et de noix, qui peuvent être allergisantes. N’hésitez pas à en parler avec votre pédiatre avant de faire goûter ces huiles à votre enfant.
Le beurre 🧈 (à partir de 5 mois, beurre extra-fin pasteurisé) et la crème fraiche (à partir de 8 mois, liquide légère pasteurisée) sont qualifiés d’« acides gras saturés », ils possèdent moins de bienfaits d’un point de vue nutritionnel, mais donnent de l’onctuosité et du goût aux purées de bébé. Ils sont aussi riches en cholestérol, constituant des cellules et des hormones de notre organisme et précurseur de la vitamine D, qui permet de fixer le calcium sur les os. Ils peuvent être rajoutées crus après cuisson pour varier les saveurs, mais avec modération.
En résumé :
Privilégiez les huiles végétales pour leurs apports en Omega 3 et 6, et pensez à les varier pour éveiller votre enfant à différents goûts, mais aussi pour lui fournir tous les micro-nutriments dont il a besoin pour bien grandir, développer ses capacités intellectuelles et motrices.
Ajoutez 1 à 2 cuillères 🥄 à café dans vos préparations, crues de préférence, pour maintenir leurs bénéfices.
Lectures complémentaires