Le bio et l’alimentation des bébés en crèche

Jouer ça creuse !!

Plusieurs modes de garde existent pour vos enfants : crèches, micro-crèches, garderies, multi-accueil, MAM (maison d’assistant(e)s maternel(le)s) etc. Lorsque l’on cherche une place dans un de ces organismes de la petite enfance, un des points fondamentaux sur lequel attirer son attention est l’organisation des repas.

Les repas en structures de la petite enfance sont-ils adaptés à un régime équilibré ?

Les repas constituent des moments privilégiés pour les bébés. Les bases d’une alimentation saine se posent dès l’enfance, afin de favoriser un bon développement du bébé et d’acquérir les bonnes habitudes lorsqu’il grandit. Il est donc important que l’apprentissage des bonnes habitudes alimentaires se poursuive même en dehors de la maison. C’est pourquoi les structures spécialisées de la petite enfance, comme les crèches, proposent des repas adaptés aux besoins nutritionnels des enfants. Les menus sont élaborés de sorte que les repas soient équilibrés, variés, adaptés à l’âge des enfants et respectueux des habitudes alimentaires acquises à la maison. La diversification alimentaire, avec l’introduction de nouveaux aliments, se fait en collaboration avec la famille.

Comment fonctionnent les repas ?

Les structures de la petite enfance tiennent un rôle d’accompagnement et d’éducation au goût. Les repas sont l’occasion pour l’enfant de découvrir de nouveaux aliments, notamment de nouveaux goûts et textures. Au-delà de l’aspect nutritif, les repas sont également un moment de convivialité, de partage et de socialisation. Cela développe également les sens du bébé et son autonomie pour la prise alimentaire. Un repas bien consommé est dû à la qualité de ce qui est proposé dans l’assiette, mais également à la qualité de l’encadrement et de l’environnement. Il est donc tout aussi important pour l’enfant que le repas se déroule dans une atmosphère calme et chaleureuse, pour être source de plaisir.

Souvent, les établissements proposent diverses activités pour former les enfants au goût en plus des repas : nommer les aliments et les plats, leur présenter les aliments crus avant de le présenter cuits, atelier des sens avec des aliments (vocabulaire sensoriel), lecture de contes ou d’histoires autour des fruits et légumes et autres aliments etc. Ils prêtent attention à la présentation des plats servis et utilisent des pratiques ludiques pour les inciter à goûter, sans insister ou les forcer à finir le plat en question.

Globalement, les mêmes pratiques sont appliquées chez toutes les structures de la petite enfance. L’organisation des repas dépend tout de même de chaque établissement.

Les structures ont deux possibilités en matière d’alimentation : 

– soit avoir une cuisine sur place et gérer ses repas de façon individuelle avec un chef de cuisine et, souvent, un nutritionniste qui constitue les repas 

– soit faire appel à un prestataire extérieur

Comment sont élaborés les menus ?

L’élaboration des menus prend en compte de nombreux facteurs, en plus de satisfaire les besoins nutritionnels des enfants. Les enjeux de santé actuels sont pris en compte notamment : augmenter la consommation de fruits et légumes, rééquilibrer la consommation d’acides gras, diminuer la consommation de sucres ajoutés, augmenter les apports de fer et en calcium, contrôler les apports protéiques… On cherche également à favoriser les productions locales, issues de l’agriculture biologique, et à lutter contre le gaspillage alimentaire.

Pour construire le menu concrètement, on se base sur des tableaux de fréquence de service des types de plats (entrée, plat protidique, garniture etc.) et groupe d’aliments et le grammage des portions servies. Par exemple, sur une échelle de 20 repas, 4 repas minimums doivent contenir du poisson. La portion recommandée est de 10, 20 ou 30g/j fonction de l’âge (respectivement pour 6 à 12 mois, 1 à 2 ans, 2 à 3 ans).

Exemple d’un menu type pour le déjeuner :

Bébés
(8-9 à 12 mois)
3 composantes
Moyens
(12 à 15-18 mois)
4 composantes
Grands
(15-18 mois à 3 ans)
4 à 5 composantes
Entrées / * Légumes crus ou cuits ou entrées de pomme de terre ou produits céréaliers ou légumes secs cuits ou entrées protidiques + matières grasses crues
Plats protidiques Viande, poisson ou oeuf Viande, poisson ou oeuf
Garnitures Légumes et pomme de terre ou produits céréaliers adaptés à l’âge + matières grasses crues + éventuellement lait infantile incorporé dans la purée Légumes et/ou pomme de terre ou produits céréaliers ou légumes secs cuits + matières grasses
Produits laitiers (lait infantile s’il n’est pas incorporé dans la purée) Fromage ou laitage
Desserts Fruits de préférence cuits Fruits crus et/ou cuits ou autres desserts Fruits crus et/ou cuits ou autres desserts
Boissons Eau à volonté

D’après le Groupe d’Etude des Marchés de Restauration Collective et Nutrition (GEM-RCN, 2015)

Qu’en est-il du bio dans les repas ?

Une loi concernant en partie la restauration hors domicile a été adoptée par le Parlement en 2018. Il s’agit de la loi Egalim, de son nom complet : la loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable. Cette loi a pour objectif de favoriser une alimentation saine et durable pour tous, renforcer le bien-être animal, améliorer les conditions sanitaires et environnementales de production, et permettre aux producteurs d’avoir une rémunération plus juste.

Concrètement, parmi les mesures de cette loi, les restaurants collectifs dont ceux des accueils de la petite enfance, devront offrir 50% de produits de qualité et durables, dont au moins 20% de produits biologiques, d’ici le 1er janvier 2022.
Parmi les produits de qualité et durable on retrouve :  
– Les produits issus de l’agriculture biologique (20% min)
– Les produits bénéficiant des autres signes officiels d’identification de la qualité et de l’origine (SIQO) ou des mentions valorisantes (Label rouge, AOC/AOP, IGP, STG, HVE, la mention « fermier » ou « produit de la ferme » ou « produit à la ferme »)
– Les produits issus de la pêche bénéficiant de l’écolabel Pêche durable
– Les produits bénéficiant du logo « Région ultrapériphérique »
– Les produits issus du commerce équitable et issus de projets alimentaires territoriaux (PAT)

Cette loi promeut aussi la réduction de l’utilisation du plastique, ainsi que la lutte contre le gaspillage alimentaire et encouragent les dons alimentaires. Par exemple, en 2025, l’utilisation de contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe ou de service en matière plastique sera interdite.

Comme des papas s’inscrit dans ce cadre d’une alimentation plus durable. Nous proposons nous aussi des menus aux crèches, en lien avec notre ambition d’être une solution pour les parents à la fois à domicile et dans les structures d’accueil.

Il ne vous reste maintenant plus qu’à trouver une place en crèche si vous avez choisi ce mode de garde. Gardez en tête qu’obtenir une place en crèche est devenu très difficile avec les années. En effet, il y a un manque de place conséquent, et peu sont créés par rapport aux besoins. A peine 50% des demandes de places en crèches sont satisfaites. Certains organismes comme Happy Company peuvent vous aider dans votre recherche.


Lectures complémentaires :

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